sabato 14 giugno 2008

De El Aâlia à Ben Guerdan, en passant par Chrarda et Gafsa...Tous rêvent de l'Italie...

Pour des raisons professionnelles, les dernières semaines m'ont permis d'avoir à quoi faire avec des centaines de personnes; étudiants et non seulement désireux de se rendre en Italie afin de poursuivre leurs études.

Les traités qui existent entre la République d'Italie et la République de Tunisie prévoient la possibilité à tout tunisien de pouvoir présenter un dossier de pré-inscriptions dans les diverses universités italiennes, à condition que la personne concernée soit titulaire du Bac, et surtout soit inscrite aux épreuves de l'examen CILS (Certificazione de l'Italiano come Lingua Straniera). Cet examen est essentiel pour l'octroi du visa.

Bref, les étudiants ont présenté leurs dossiers en précisant l'université et le cours qu'ils ont choisi. A' signaler que chaque type de cours prévoit un nombre limité d'étudiants étrangers.
Je devais orienter les candidats, contrôler les dits dossiers, les accepter et y mettre le sceau consulaire avant de les envoyer. Bref, au fil des jours j'ai commencé à faire mon propre petit sondage.

En effet, plus de 80 % des étudiants viennent de Gafsa, Métlaoui, Mahdia, Recharcha, Jem, Jammal, Ksour Essaf, Sbikha, El Aâlia, Biserte, Ben Guerdan, Kebili, Bouaâbdallah et Chrarda... Il y a même toute une famille, les T: frères et cousins...
A' vrai dire, d'après les visages on peut avoir une idée sur qui veut sérieusement étudier ou finir son parcours universitaire, et qui veut partir pour d'autres raisons...

A' titre d'exemples; certains étudiants sont titulaires d'un Bac datant du début des 90's, d'autres ont obtenu leur Maîtrise mais veulent tout refaire du début. Il y a ceux qui ont eu un Bac Lettres et désirent s'inscrire à une faculté de médecine!!, etc...
Cela dit je dois avouer que je n'arrive point à effacer de mon cerveau les visages de certaines personnes. Je voyais dans leurs yeux une tristesse mélangée à une volonté, celle de partir et refaire leur vie. Leurs traits traduisaient un peine, une frustration, une dernière tentative de tout recommencer à zéro.

Au fur et à mesure je me demandais, et je me demande toujours quel avenir pourrait les attendre une fois leurs pieds mis sur le sol italien??!!...Où ça passe où ça casse!!

Nessun commento: